Une mesure socialement plus acceptable

Cette mesure, très populaire dans les grands groupes et l’administration, également appelé personal stop ou hiring freeze, est censée permettre de reprendre le contrôle sur les frais de personnel dans une période de vache maigre ou de réduction des marges. Souvent proposée par le département financier et adoubée par les RH, elle doit permettre des économies substantielles sans douleur, puisqu’elle diminue le nombre de licenciements, voir les évite.

Des résultats décevants

Pourtant, cette mesure ne permet souvent pas d’atteindre l’objectif financier souhaité, et ceci à la grande surprise du management. En effet, en n’autorisant pas le remplacement du personnel sortant, ou le staffing nécessaire à la réalisation des objectifs qui eux n’ont pas été revus, elle oblige à prendre d’autres mesures. Ces mesures dont le coût n’a pas été pris en compte dans la prévision budgétaire annihilent les économies attendues. Parmi ces mesures, les plus fréquentes sont :

Des dégâts collatéraux

Mais ce n’est pas tout, car cette mesure est non seulement inefficace, mais elle a également des effets pervers importants qui perdurent au-delà de l’exercice. Les principaux sont :

L’organisation va ensuite s’étonner que l’engagement et la loyauté de ses cadres et collaborateurs soient moins forts, et qu’ils ne croient plus au projet d’entreprise et aux valeurs affichées sur les murs !

Quelle solution ?

Mais alors, que faire lorsque la situation exige une réduction rapide des frais de personnel ?

Le management doit commencer par choisir les activités, projets, produits, services qu’il veut et peut arrêter car ils ne sont plus critiques et/ou rentables, et qu’ensuite il supprime les fonctions qui y sont dédiées. C’est évidemment plus difficile que de décréter une mesure linéaire et donnant l’illusion de l’équité. Cela demande une vision des priorités et de la direction que l’on veut donner à l’entreprise, mais également le courage d’assumer ses décisions face à ses cadres et collaborateurs !!!