La pandémie que nous venons de connaître a eu un effet collatéral très inquiétant : une accélération de l’intrusion de l’Etat et des entreprises dans la vie privée et personnelle des citoyen-ne-s et des collaborateurs-trices du monde entier. Même si cette intrusion a eu pour justification notre santé et notre sécurité, elle n’est pas sans problème, et pose beaucoup de questions délicates, en particulier pour le monde du travail :

La pandémie que nous venons de connaître a eu un effet collatéral très inquiétant : une accélération de l’intrusion de l’Etat et des entreprises dans la vie privée et personnelle des citoyen-ne-s et des collaborateurs-trices du monde entier. Même si cette intrusion a eu pour justification notre santé et notre sécurité, elle n’est pas sans problème, et pose beaucoup de questions délicates, en particulier pour le monde du travail :

  • L’employeur est-il devenu de fait responsable de la sécurité sanitaire de ses
    employé-e-s ? Au bureau uniquement ? Sur le trajet ? Pendant le télétravail ?
  • Doit-il garantir qu’une personne qui accède à ses locaux est protégée contre les maladies contagieuses ? Et interdire aux personnes malades de venir travailler ? Et si oui, pour quelles maladies ? Et combien de temps ?
  • Doit-il maintenir les personnes sensibles ou fragiles à domicile ? Les libérer de l’obligation de travailler si le télétravail n’est pas possible ?
    Leur trouver un autre emploi ?

Les juristes et les politiques ne vont pas tarder à s’emparer de ces questions, en donnant des réponses qui se basent sur leur vision polarisée du monde du travail. Mais les vraies questions auxquelles il faudra répondre seront les suivantes :

Jusqu’où les entreprises devront / pourront-elles aller dans la prise d’information sur l’état de santé de leurs collaborateurs-trices ? Et comment gérer ces données sensibles pour éviter les discriminations ? Mais également, pour lutter contre les tricheurs ?

Je crains que les réponses apportées à ces questions se transforment rapidement en usine à gaz, avec la création de textes de loi, d’intervenants externes, de procédures de médiations.

Et que tel un boomerang, les bonnes intentions du début deviennent les pavés vers l’enfer technocratique.

Alors quelle solution ?

Maintenir la responsabilité de la gestion de sa santé sur chacun d’entre nous, et laisser les employeurs remplir leur mission : organiser le travail de manière à ce qu’il réponde aux besoins des clients, des collaborateurs, et en veillant à ce que ce ne soit pas le travail qui rende malade.

Alors dans ce contexte, un employeur peut encourager ses collaborateurs à utiliser l’application SwissCovid, mais à titre personnel, et en toute confidentialité.